Michel Henry, dans son approche originale du réel qu'il définit dans son ouvrage princeps : L'essence de la manifestation, nous a appris, que «L'affectivité est la condition première de la sensibilité et c'est pourquoi elle est aussi, comme mode fondamental du rapport au monde, la racine préintellectuelle de tout acte de comprendre, la source de l'intelligence». Cette intuition, à notre insu, nous avait accompagnés tout au long de la mise en œuvre de notre projet de l'eau partagée, et lorsque le moment nous a semblé venu, entre 2008 et 2010, de tisser le discours, le récit de cette aventure nous avons alors, dans la logique de cette trame phénoménologique de la vie, considéré que cette écriture devait apparaître «comme la formulation rigoureuse de la relation de la pratique et de la théorie, comme une clarification radicale de la fondation de la seconde par le première ». Notre ouvrage a donc pris la forme d'une description fidèle des activités pratiques ouvrant sur une réflexion théorique, à travers un coffret multimédia que nous vous présentons maintenant sous l'intitulé : les ancrages du projet. Ce deuxième temps de la dynamique dialogique* du projet de l'eau partagée – ses ancrages - achèvera la mise en forme des entrelacs de la « démarche-chemin » - généalogie et ancrages - dans leur accompagnement de la vie : «la parole de la vie fonde la parole du monde».