Ils perdirent progressivement conscience de la réalité et se trouvèrent portés par des forces invisibles et des visions qui leur faisait psalmodier des incantations qu’ils auraient été bien en peine de déchiffer. Ils renouaient, ainsi, avec les forces de l’esprit des sorciers qui permettaient à ceux qui en étaient dignes, de libérer et d’exprimer des pouvoirs extraordinaires. La petite fleur bleue leur offrait le pouvoir de rentrer en communication avec le Dieu d’Eau, “EL’Mâ”. Ils le supplièrent de venir sauver leur peuple courageux, qui était menacé de disparaître, si la sécheresse persistait. “EL’Mâ”, sensible à leur supplique adressée d’un coeur généreux et pur, fit gronder le tonnerre, couvrit le ciel de lourds nuages d’orage et bientôt une pluie abondante et bienfaitrice se répandit sur le Sahel.Trés vite le cauchemar fut oublié. Les rires et les jeux d’enfants reprirent. Le chant des femmes s’éleva à nouveau et les hommes retrouvèrent, dans le travail, la joie de vivre.