4 / Pistes possibles pour un règlement d’hygiène De la bonne compréhension des modes de transmission des maladies et des barri- ères qu’on peut leur opposer doivent résulter des engagements formalisés en matière d’aménagements collectifs ou individuels (latrines, points d’eau, lavoirs, points de col- lecte des déchets...), ainsi que la diffusion de recommandations en vue d’initier des changements de comportements. Pour produire des effets durables, il est toutefois nécessaire que ces aménagements et ces recommandations soient accompagnés par une réglementation qui, en cas d’infraction, sera sanctionnée par une répression. Ainsi, il faut notamment lister ce qui doit être interdit en matière d’élimination des excréta, élimination des déchets, drainage des eaux usées et divagation des animaux - autour des points d’eau et des bornes fontaines - autour des habitations - sur les places et lieux publics - à proximité des mares et rivières - dans les champs - en bordure des routes ou sur leur emprise... 3 conditions sont néanmoins nécessaires pour que cette réglementation porte ses fruits : - qu’elle soit élaborée par les acteurs impliqués dans la démarche de santé locale (école, quartier, village...) : cette élaboration doit suivre à courte échelle de temps les actions de sensibilisation et peut, pour cer tains sujets, s’appliquer avant même tout aménagement collectif (obligation de création d’écoulements et suppression des zones de stagnation par exemple) - qu’elle soit largement portée à la connaissance de la population en tenant compte de l’importante contrainte de l’illettrisme. Les techniques de l’IEC (information éducation et communication) devront être utilisées à cette fin en privilégiant les communications visuelles (de type « pictogramme local ») ou orales en appui de la réglementation écrite - qu’elle s’appuie sur des personnes spécifiquement en charge de son exécution et ayant le pouvoir de réprimer les infractions constatées.