En 1987, pour l’aider à prendre la bonne décision, le syndicat des eaux demande à la CMESE de réaliser une étude sur l’évolution prévisible des consommations d’eau à un horizon de trente ans. Son directeur, Michel Gaulier, se met au travail en allant enquêter dans chacune des neuf communes du syndicat pour connaître leurs projets de développement et d’urbanisation. Après les avoir convertis en consommations d’eau, il les additionne et constate que la courbe s’accélère fortement par rapport aux consommations observées pendant les trente années qui ont précédé. Il échange ses conclusions avec Francis JOSE-MARIA, directeur du SIDECM et André Léonce, ingénieur de la D.D.A., pour convenir que jamais les communes ne réalisent la totalité des projets qu’elles ont dans les tiroirs, même si la pression des aménageurs et promoteurs est forte à l’époque. En observant la courbe des consommations des trente années précédentes, ils constatent que malgré les fluctuations annuelles, sa tendance générale suit une ligne droite. Ensemble ils décident alors de prolonger cette tendance en la faisant fluctuer entre une hypothèse haute et une hypothèse moyenne. Mais ils savent que le dimensionnement des ouvrages, en particulier celui du barrage, est conditionné par la consommation du jour de pointe en été qui représente 5 fois la consommation moyenne d’une journée d’hiver. Ils font alors la même projection pour ce jour bien particulier de l’été. Tous ces chiffres sont passés à la moulinette, transformés en prévision de recettes qui sont mises en face des différents coûts d’exploitation du barrage et du service. De ces savants calculs économiques il ressort que l’équilibre financier pourra être atteint pour un ouvrage d’une capacité de 8 millions de mètres cubes qui permettra de satisfaire les besoins en eau des 30 années à venir, en complément des ressources en eau des nappes et de la Société du Canal de Provence. Il ne reste plus alors qu’à convaincre les maires, le conseil général, l’Agence de l’eau, les services de l’Etat et les habitants du village de La Mole, situé à l’aval du projet… Il est intéressant aujourd’hui de comparer ces prévisions avec la réalité observée. Ainsi cette tendance prévoyait que la production totale annuelle nécessaire pour satisfaire les besoins de l’année 2010 serait de l’ordre de 11 millions de mètres cubes, à l’intérieur d’une fourchette allant de 9 à 12 millions de mètres cubes. La production réelle de l’année 2010 a été de 11,25 millions de mètres cubes. Toujours selon les prévisions, la production du jour de pointe de la même année était estimée à 85 000 mètres cubes, dans une fourchette allant de 80 000 à 90 000 mètres cubes. La production réelle du jour de pointe de l’année 2010 a été de 75 000 m3, sachant qu’elle avait déjà atteint 83 000 m3 en 2006. Une histoire d’anticipation 1987, Pour l’aider à prendre la bonne décision, le syndicat des eaux demande à la CMESE de réaliser une étude sur l’évolution prévisible des consommations d’eau à un horizon de trente ans. Son directeur, Michel Gaulier, se met au travail en allant enquêter dans chacune des neuf communes du syndicat pour connaître leurs projets de développement et d’urbanisation. Après les avoir convertis en consommations d’eau, il les additionne et constate que la courbe s’accélère fortement par rapport aux consommations observées pendant les trente années qui ont précédé. Il échange ses conclusions avec Francis JOSE-MARIA, directeur du SIDECM et André Léonce, ingénieur de la D.D.A., pour convenir que jamais les communes ne réalisent la totalité des projets qu’elles ont dans les tiroirs, même si la pression des aménageurs et promoteurs est forte à l’époque. En observant la courbe des consommations des trente années précédentes, ils constatent que malgré les fluctuations annuelles, sa tendance générale suit une ligne droite. Ensemble ils décident alors de prolonger cette tendance en la faisant fluctuer entre une hypothèse haute et une hypothèse moyenne. Mais ils savent que le dimensionnement des ouvrages, en particulier celui du barrage, est conditionné par la consommation du jour de pointe en été qui représente 5 fois la consommation moyenne d’une journée d’hiver. Ils font alors la même projection pour ce jour bien particulier de l’été. Tous ces chiffres sont passés à la moulinette, transformés en prévision de recettes qui sont mises en face des différents coûts d’exploitation du barrage et du service. De ces savants calculs économiques il ressort que l’équilibre financier pourra être atteint pour un ouvrage d’une capacité de 8 millions de mètres cubes qui permettra de satisfaire les besoins en eau des 30 années à venir, en complément des ressources en eau des nappes et de la Société du Canal de Provence. Il ne reste plus alors qu’à convaincre les maires, le conseil général, l’Agence de l’eau, les services de l’Etat et les habitants du village de La Mole, situé à l’aval du projet… Il est intéressant aujourd’hui de comparer ces prévisions avec la réalité observée. Ainsi cette tendance prévoyait que la production totale annuelle nécessaire pour satisfaire les besoins de l’année 2010 serait de l’ordre de 11 millions de mètres cubes, à l’intérieur d’une fourchette allant de 9 à 12 millions de mètres cubes. La production réelle de l’année 2010 a été de 11,25 millions de mètres cubes. Toujours selon les prévisions, la production du jour de pointe de la même année était estimée à 85 000 mètres cubes, dans une fourchette allant de 80 000 à 90 000 mètres cubes. La production réelle du jour de pointe de l’année 2010 a été de 75 000 m3, sachant qu’elle avait déjà atteint 83 000 m3 en 2006.