1991-2010, 20 ans du barrage de la Verne 20 ans du barrage de la Verne

Cela fait maintenant plus de vingt ans que le barrage de la Verne est installé dans le paysage du massif des Maures et qu’il alimente en eau l’ensemble des communes du golfe de Saint-Tropez. Cet ouvrage vous en raconte l’histoire passionnante et parfois passionnée, depuis la naissance de son projet jusqu’à aujourd’hui : les péripéties administratives qui ont retardé sa réalisation, la concertation avec les habitants du village aval de La Mole, son chantier de construction, sa jeunesse turbulente qui s’est assagie à l’âge adulte, les crues et les sécheresses qu’il a traversées, les actions d’éducation et de coopération qui ont pris naissance autour de lui…

Page 35 : 20 ans du barrage de la Verne

Comme nous l’avons vu lors de la première étude de schéma directeur effectué en 1987, il est important d’essayer d’appréhender au mieux l’évolution des besoins à l’horizon d’une vingtaine d’années et de réaliser les équipements nécessaires à leur satisfaction. Et c’est vrai qu’au cours des trente dernières années les choses ont beaucoup évolué sur le territoire du SIDECM : la population permanente, le nombre des abonnés et les consommations y ont  été multipliés par trois. Mais le paramètre le plus contraignant pour la gestion du service de l’eau est celui de la pointe saisonnière qui fait passer la population de 40 000 à 200 000 personnes.La consommation moyenne d’un jour de janvier est de 14 000 mètres cubes, alors que la consommation du jour de pointe a déjà dépassé les 80 000 m3, ce qui représente un coefficient de 1 à 6. Une consommation de pointe qui se manifeste en plus pendant l’été, au moment le plus sec de l’année. Pour le SIDECM, cela signifie que tous ses ouvrages, ressources - captages, usines de traitement, canalisations et réservoirs - doivent être suffisamment dimensionnés pour fournir le débit d’eau potable nécessaire à la satisfaction du besoin de pointe. Même si celui-ci ne dure que quelques semaines et que tout le reste de l’année ces ouvrages fonctionneront à moins de 40% de leurs capacités. Cela se traduit par des coûts d’investissement très élevés qui ont nécessairement un impact sur le prix de l’eau, comme nous le verrons dans la page consacrée à ce thème.