L’eau est sans doute l’élément qui confirme le mieux cette affirmation. Prenons l’exemple du petit territoire de syndicat des eaux. Si les communes ont éprouvé le besoin de se regrouper dès 1930, c’est bien parce que certaines ne disposaient pas de ressources en quantité suffisante pour alimenter leurs populations. Elles ont alors fait appel à la solidarité des communes de Cogolin et Grimaud qui en avaient en quantité suffisante dans leur sous-sol. Puis au fil des ans, avec la forte croissance des consommations, l’eau des nappes souterraines est devenue insuffisante, et il a fallu faire appel à la solidarité régionale pour acheminer l’eau des Alpes jusqu’à notre littoral touristique par les ouvrages du Canal de Provence. Quelques années plus tard, cela n’a toujours pas suffi, et l’on a pu construire un barrage grâce à la solidarité des communes de La Mole et Collobrières. Et pour demain c’est une nouvelle fois la solidarité régionale qui va permettre d’approvisionner Sainte-Maxime et les communes du SIDECM grâce à l’arrivée d’une nouvelle branche de la Société du Canal de Provence. Cette évidence s’applique aussi à l’échelle de notre planète : l’eau y est très inégalement répartie et pour permettre son accès à toutes les populations, la même solidarité doit s’appliquer à l’échelle internationale. C’est à l’apprentissage de ces solidarités locales, régionales et internationales que sont invités les élèves qui participent aux activités de l’eau partagée. Depuis bientôt 20 ans, à travers les expositions, les dons de matériel scolaire les tombolas et autres ventes d’objets, ils apportent un soutien régulier et décisif aux projets de développement des villageois sahéliens. C’est aussi la raison pour laquelle le SIDECM s’est engagé depuis bientôt 20 ans dans des actions de coopération décentralisée aux côtés des populations Sahéliennes du Burkina Faso. Les principales actions qui ont jalonné leur histoire vous sont racontées en images dans les pages qui suivent. Elles s’appuient sur la loi Oudin transposée dans le Code Général des Collectivités territoriales qui stipule que «les communes, les établissements publics de coopération intercommunale et les syndicats mixtes chargés des services publics de distribution d’eau potable et d’assainissement (…) peuvent, dans la limite de 1% des ressources qui sont affectées aux budgets de ces services, mener des actions de coopération avec les collectivités territoriales étrangères et leurs groupements…»Elles ont donné lieu à la signature d’une convention officielle entre le SIDECM et la commune de Markoye qui définit les modalités de mise en œuvre de cette coopération.