1991-2010, 20 ans du barrage de la Verne 20 ans du barrage de la Verne

Cela fait maintenant plus de vingt ans que le barrage de la Verne est installé dans le paysage du massif des Maures et qu’il alimente en eau l’ensemble des communes du golfe de Saint-Tropez. Cet ouvrage vous en raconte l’histoire passionnante et parfois passionnée, depuis la naissance de son projet jusqu’à aujourd’hui : les péripéties administratives qui ont retardé sa réalisation, la concertation avec les habitants du village aval de La Mole, son chantier de construction, sa jeunesse turbulente qui s’est assagie à l’âge adulte, les crues et les sécheresses qu’il a traversées, les actions d’éducation et de coopération qui ont pris naissance autour de lui…

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Suivi et surveillance de la qualité de l’eau du barrageLa masse d’eau du barrage fait elle aussi l’objet d’un suivi de sa qualité par des bureaux d’études extérieurs et par l’un des agents du SIDECM qui a suivi des formations spécifiques. Les analyses effectuées concernent bien sûr les paramètres physico chimiques (température, oxygène, sels, métaux…) mais aussi tous les compartiments biologiques de la retenue : algues, planctons, vases de fond, poissons… A la suite de proliférations de cyanobactéries observées il y a deux ans, celles-ci sont comptées fréquemment. Outre la connaissance du milieu qu’elles apportent, ces mesures permettent de suivre des évolutions de qualité et d’anticiper sur les procédures de potabilisation à mettre en œuvre. Suivi et surveillance de la qualité des eaux superficielles et souterrainesPréserver la qualité des ressources est un des enjeux majeurs de la gestion de l’eau. Car, chacun l’aura compris, plus sa qualité est dégradée, plus il est difficile et coûteux de la transformer en eau potable. Cela devient même parfois impossible !Le SIDECM surveille avec une grande vigilance l’évolution de la qualité des eaux des nappes souterraines et du barrage de la Verne.Après le phénomène d’intrusion de sel mesuré à la fin des années 1980 consécutif à leur surexploitation, les nappes alluviales ont fait l’objet d’études hydrogéologiques approfondies qui ont débouché sur un programme de mesures et de contrôle permanent.Tous les mois, des prélèvements sont réalisés à travers un réseau d’une centaine de piézomètres (tubes qui s’enfoncent dans le sous-sol) disposés sur l’ensemble de la plaine alluviale, depuis le littoral jusqu’à l’amont. Ils permettent de mesurer à la fois les niveaux d’eau de la nappe et l’évolution de ses teneurs en chlorure. Toutes ces données vont nourrir le programme informatique «Manon» présenté un peu plus loin pour permettre au syndicat de prévoir plusieurs mois à l’avance les prélèvements qu’il va pouvoir effectuer dans chacune de ses trois ressources au cours de la saison estivale suivante. Manon, un programme informatique de gestion prévisionnelle et coordonnée des ressourcesDoté de trois ressources distinctes et fort des connaissances hydrogéologiques acquises, le syndicat a développé avec le concours d’HGM environnement un logiciel de gestion prévisionnelle des ressources qu’il a baptisé du joli nom de «Manon». A partir des données climatologiques, il permet de prévoir les prélèvements qui seront pratiqués dans chacune des trois ressources avec la consigne de maintenir dans les nappes un seuil d’eau douce suffisant pour contenir le biseau salé en zone littorale.L’adaptation des installations permet de stocker, en cas de pluviométrie déficitaire, l’eau fournie par la Société du Canal de Provence dans le barrage de la Verne, mais également de réalimenter les nappes.Grâce à ces outils, le SIDECM s’est donné la possibilité de gérer de façon complémentaire l’ensemble de ses ressources qu’elles soient locales ou régionalesConcrètement, comment cela se passe-t-il ?Selon la pluviométrie et l’état des ressources en fin de d’été (cf. campagnes de surveillance), le SIDECM va, dès le mois d’octobre, organiser  l’exploitation de ses ressources afin, d’une part, de se mettre en situation de répondre aux besoins de l’été suivant et, d’autre part, de maintenir des conditions de préservation des nappes alluviales menacées par le biseau salé.Ainsi, en cas de sècheresse (2002/2008), il est fait appel à l’eau du Verdon pendant l’hiver afin d’alimenter la population, mais également pour stocker de l’eau dans le barrage de la Verne. Au même moment, les nappes sont mises au repos. Venu l’été, le SIDECM, dispose ainsi de quantités d’eau suffisante dans ses trois ressources.  Au fil des ans, le SIDECM a pu mettre en place une véritable politique de gestion coordonnée des ressources en étroite concertation avec la Société du Canal de Provence et son directeur Jacques Plantey. Cela lui a permis :• De faire face à des épisodes de sècheresse longs et sévères,• De sauvegarder la qualité de l’eau des nappes et de les réalimenter artificiellement avec l’eau du barrage,• De bénéficier d’une eau moins chère auprès de la SCP que le SIDECM sollicite moins fortement en période de pointe.