Si le choix du site paraissait évident, celui de la technique a donné lieu à quelques discussions. D’emblée, la technique d’un barrage voûte en béton a été écartée, car c’était celle qui avait été utilisée pour le barrage de Malpasset. Il restait à choisir entre un barrage poids en terre, et une technique mixte de barrage poids mélangeant terre et béton compactés au rouleau. Mais cette dernière nécessitait des apports importants de matériaux extérieurs et il lui fut préféré le barrage en terre pour lequel 95% des matériaux étaient disponibles sur site. Notamment l’argile indispensable à la construction du noyau étanche de l’ouvrage. Cette technique présentait aussi l’avantage de la bien meilleure intégration à l’environnement d’un parement végétalisé qu’un mur vertical bétonné. Les nouvelles études techniques ont été réalisées par EDF Equipement et ce nouveau projet a reçu un avis favorable du Comité Technique Permanent des Grands Barrages en 1989. Les prospections d’archéologie préventive n’ayant pas révélé la présence de vestiges historiques, il ne restait plus qu’à déplacer les populations de tortues d’Hermann et d’Osmondes Royales, espèces animales et végétales protégées.