106 Avançant en âge il déçida un jour de se marier. Il se rendit à “Kolmane”, qui était un village du “Niger” pour épouser la fille du chef. A l’époque “Kolmane” aussi était un puissant village, habité de redoutables guerriers. Le mariage fut conclu et le jour où la princesse dût rejoindre son mari, les parents de celle-ci mirent des lingots d’or dans les paniers qu’elle prenait avec elle pour transporter ses affaires, comme c’était la coutume. Il faut savoir qu’à l’époque il n’y avait pas de sac de voyage ! Elle était accompagnée de l’esclave qui était à son service pour toujours, qui devait la défendre et répondre à toutes ses demandes. La princesse arriva chez son mari quelques temps aprés. Le mari, lorsqu’il découvrit les lingots d’or, dans les paniers, s’en saisit pour aller les vendre. Mais il y eut un témoin : l’esclave de la princesse. Un jour, alors que la princesse cherchait son or dans ses paniers elle ne le trouva pas. Inquiète de cette disparition elle se tourna vers son esclave en le menaçant, car c’était lui qui était chargé de les garder : – Est-ce toi qui a pris mon or ? Celui-ci lui répondit gentiment. – Non maitresse bien-aimée, ce n’est pas moi qui l’ai pris mais ton mari ! Elle alla alors, toute en pleur et en colère, trouver son mari : - C’est toi qui a pris mon or ? - Qui t’a dit cela ? - C’est mon esclave qui t’as vu le prendre. Wassalké, en fureur, se rendit là où se tenait l’esclave et lui dit : - C’est toi qui m’a dénonçé ? - Oui seigneur car je t’ai vu de mes propres yeux. Wassalké, alors, à l’aide d’un coupe-coupe, lui trancha les chevilles. L’esclave, malgré sa terrible blessure et avec un courage immense, rampat jusqu’à “Kolmane” pour retrouver son maître et lui dire dans un dernier souffle : Markoye - décembre 2006 - La fondation épique de Markoye