Traité d'éducation - Livre 3 Récit du pays des hommes intègres

Entre mythe et réalité

Page 110 : Récit du pays des hommes intègres

Markoye - décembre 2006 - La fondation épique de Markoye 110 Elle insista : - Maître ils sont toujours là ! Elle fit alors une chose étrange : sans doute pour se venger d’avoir été prise et réduite à l’esclavage, elle tourna le dos et s’approchant de l’épée fichée dans le sol elle la déterra. Aussitôt la magie cessa et le village de “Markoye” apparu aux yeux des guerriers mossis qui donnèrent l’assaut, cette fois avec succès. Le chef “Wassalké” fut tué ainsi que son petit fils. “Wassalké” était vieux et personne était au village. Pendant la journée, tout le monde se rendait aux champs pour les travaux champètres. Très vite la nouvelle du drame parvint à la population qui était dans les plantations. Aussitôt tout le monde revint au village mais l’irréparable était accompli. “Wassalké” avait un autre petit fils qui s’appelait ”Baouna”. Sa mère se nommait “Hawey”. “Baouna”, qui arriva le premier au village, n’écoutant que son courage, prit son cheval et tout son matériel de guerre pour se lancer à la pousuite des guerriers “Mossis”. Aussitôt il fut accompagné de son esclave qui s’appelait “Albéidou” et qui venait de “Hambori” au “Mali”. Cet esclave n’était pas un esclave comme les autres. Il s’était lui-même offert en esclavage pour accompagner, comme le voulait la coutume de l’époque, une esclave de “Baouna” dont il était amoureux. C’était ainsi : si tu tombais amoureux d’une esclave d’un chef tu devais toi-même devenir l’esclave de ce chef pour ne pas perdre celle que tu aimais. C’est ainsi qu’il quitta “Hambori” et se mit loyalement au service de “Baouna”.