56 Chaque jour ce même scénario se répéta et le berger se lassa d’arracher le taureau des branchages du repère de la belle Foulah, enlevée par le génie. Il en parla au vieux Foulah. Celui-ci, curieux par nature, vint à la rencontre du troupeau, prés de l’abreuvoir. Vaches et veaux se précipitèrent dans l’eau. Alors il emboita le pas au taureau entre les branchages. La scène recommença, comme à l’accoutumée, mais cette fois, la jeune Foulah vit son père. Elle se débattit avec une telle rage, que ses ravisseurs ne purent l’empécher de s’échapper et de se réfugier dans les bras paternels, qui l’emportèrent en hâte au hameau. L’amour des animaux sauve souvent celui des humains. Markoye - décembre 2006 - La jeune fille et le taureau