55 Un jour, parmi les centaines d’animaux de l’éleveur Foulah, le taureau alla s’abreuver là-bas, prés de la lisière des bois. Alors il aperçut, dans le creux d’un tronc d’arbre sa maîtresse disparue. Aucun oeil humain n’aurait pu la voir. Il lança des beuglements sourds et infinis, creusa le sol de ses sabots puissants, traina son museau dans la poussière. La jeune Foulah lança alors à son ami le taureau : Taureau de mes père et mère, Veau de mes journées d’enfance, Taureau de mes années de charme, Guerrier impuissant devant la capture de sa citadelle, Lorsque tu rentreras dans l’enclos, A papa et à maman tu transmettras mes salutations.