Traité d'éducation - Livre 3 Récit du pays des hommes intègres

Entre mythe et réalité

Page 172 : Récit du pays des hommes intègres

172 En Afrique, quand le monde en était à son début, les gens parlaient aux plantes et aux animaux. En effet, en pays Songhaï, il y a de gros baobabs, des moins gros et des tout petits baobabs. Certains ont de grosses branches. Il est presque impossible d’y monter. D’autres ont un joli feuillage qui donne une belle ombre. Tout passant est obligé de s’y reposer et souvent il emporte ses feuilles à la maison . Les feuilles servent à faire une sauce excellente et spéciale qui s’appelle “mitijna“. Cette sauce se fait de moins en moins aujourd’hui. Un jour Tabey, le lièvre effectua un long voyage. A son retour, il s’assit au pied du baobab qui n’était pas comme les autres baobabs. Aprés s’être bien reposé, il dit : - Oh Baobab ! comme ton ombre est agréable ! Celui-ci lui répondit : - Oui étranger mon ombre est agréable. Veux-tu goûter mes feuilles ? Tabey mâcha les feuilles et les avala. - Mais dis-donc, baobab, tes feuilles sont délicieuses ! Ainsi, le baobab invita Tabey à goûter son fruit, qu’il ne cessa d’apprécier à tous moments. Mais un jour une chose bizarre arriva : le baobab s’ouvrit et qu’est-ce qu’il vit : de la nourriture, des habits de fête, des bijoux, etc... - Entre, fais ton choix Tabey ! Je vous laisse imaginer ce que fit Tabey le lièvre : il devint le plus beau du village et alla trouver Koro la hyène. Cette dernière hurla de jalousie, le menaça et dit : - Où as-tu trouvé cette richesse ? Le lièvre fut obligé de répondre à sa question et lui expliqua la chose. - Euh...tu vois le baobab qui est là-bas.... et puis tu t’assois et...le baobab va te parler et enfin tu verras que... Gassin - mai, juin 2007 - Tabey le lièvre, Koro la hyène et le baobab