111 Le maître spirituel de “Baouna” s’appelait “Bâh”. “Albeidou” dit à “Baouna” : - Tu n’iras pas seul au combat, j’irai avec toi à l’attaque pour tuer ceux qui m’ont enlevé ce que j’ai de plus précieux. En effet, les guerriers mossis ne s’étaient pas contentés de tuer “Wassalké” et son petit fils, ils avaient entrainés avec eux cinq femmes du village qu’ils avaient ligotées par le cou. Bien armés de flèches et “Baouna” sur son cheval ils partirent à la poursuite des guerriers “Mossis”. Aprés quelques jours de marche ils approchèrent des ennemis dont ils voulaient se venger. Ceux-ci, en se retournant, virent un cavalier arriver seul à leur poursuite. Ausitôt ils prévinrent le chef de la troupe : - Il y a un cavalier qui nous suit et veut nous attaquer ! Le chef resta à sa place ce qui décida du lieu où aurait lieu le combat. “Baouna”, fou de râge, se rua sur eux en tirant plusieurs flèches, mais à chaque attaque il dut se replier car les adversaires étaient trop nombreux. Il commençait à se fatiguer lorsque “Albeidou”, qui s’était déplacé à pied, arriva enfin. - J’ai essayé de les attaquer à plusieurs reprises, lui dit “Baouna”, mais rien n’y fait, ils sont trop nombreux. - Voilà ce que nous allons faire, dit “Albeidou”. Tu vas une fois de plus aller à l’assaut et lorsqu’ils te repousseront il faudra revenir en vitesse. Moi je m’adosserai à un arbre et tu passeras sur ma droite sans t’arrêter et tu verras ce que je ferai comme travail.