15 - pour que ces projets aient du sens, il faut qu’ils soient finalisés par une publication destinée à de véritables lecteurs y compris, par exemple, des contes pour une classe de petits de l’école ou pour des correspondants ; - il faut accorder la priorité, sans négliger les autres, à deux types de textes, les textes narratifs et les textes argumentatifs. Les textes narratifs contiennent tous les autres types de textes, on y trouve, insérées dans la trame narrative, des séquences descriptives, explicatives, argumentatives, dialoguées…dont il est important de faire découvrir la fonction et les caractéristiques mais il est aujourd’hui, plus que jamais, nécessaire, dès les plus petites classes, de travailler aussi sur des textes argumentatifs, si l’école veut former des citoyens vigilants capables de résister aux sollicitations diverses et de lutter pour défendre leurs idées. Pour les moments d’apprentissage nécessaires à la réalisation de projets narratifs, on prendra appui sur des récits pour en écrire la fin ou le début, pour imaginer une autre fin, pour identifier les personnages, les relations qui existent entre eux et en établir une typologie, pour découvrir la structure type (situation initiale, événement, quête, solution, situation finale) qu’on retrouve dans la quasi-totalité des récits, y compris les récits filmiques. En ce qui concerne l’argumentation, on aura intérêt à travailler sur le même thème en utilisant, en parallèle, plusieurs supports, par exemple : une plaidoirie orale, un éditorial dans le journal de l’école, une vidéo, une bande dessinée, une affiche, un montage photographique…Ne pas oublier que des séquences narratives peuvent aussi être insérées dans des textes argumentatifs. L’expression et la communication orale et écrite ne peuvent pas être mises sur le même plan que les autres “matières”. Certes elles sont un véhicule qui permet d’accéder aux différents savoirs populaires ou académiques, de les conserver et de les transmettre mais elles ne se situent pas à l’extérieur de l’individu. Elles sont avant tout un constituant fondamental de la personne et du citoyen. Une personne-citoyen, les deux étant liés, qui grâce à la maîtrise du langage pourra accéder au pouvoir car avoir la parole c’est aussi avoir le pouvoir non pas pour le monopoliser mais pour le partager démocratiquement avec les autres. Ce qui implique que l’école et la société définissent et respectent une éthique de la parole Mais ceci est une autre histoire … Michel Duponchel conclusion