129 du fari. Les serfs d’empire, par contre, qui s’occupaient de culture et d’élevage dans les domaines royaux proches de Gao, étaient placés sous le contrôle direct, de la maison royale. Ils étaient encadrés par des affranchis, chefs de village (fanfa), qui finirent par s’enrichir à tel point que l’askia Daoud décréta la confiscation de leurs biens. Des serfs cultivaient de même les domaines des marabouts et des grands seigneurs, et leur situation y était sensiblement la même que pour les serfs d’empire. C’est donc sur le servage qu’était basée la production agricole de l’empire Songhaï, ainsi que l’élevage et pour une moindre mesure, la pêche et les activités forestières. Les premières fouilles concernant Gao et son site datent du début du XXème siècle : la mission Le Pontois mit alors à jour dans la nécropole (Gao-Sané), des perles de calcédoine, une perle de faïence et un torque en cuivre. Le même site fut fouillé longtemps aprés, en 1939,par Chambon et Bartoli. C’est au cours de ces fouilles qu’on découvrit les fameuses stèles royales du XIIème siècle. De leur côté, Kirkoine et Michel accomplirent des fouilles sur le site de la ville ancienne (le Kaoukaou des auteurs arabes) en 1949 et furent relayés en 1950 par Mauny, qui découvrit les fondations d’une mosquée ainsi que le cimetière attenant. Par ailleurs le site de Bentia (le koukoya des anciens), fut étudié en 1908-1911 par Gironcourt, qui releva de nombreuses inscriptions dans la nécropole de l’ancienne ville.