Traité d'éducation - Livre 3 Récit du pays des hommes intègres

Entre mythe et réalité

Page 179 : Récit du pays des hommes intègres

179 Donc je suggère qu’on en profite avant qu’il ne vienne contrôler. Le chien n’étant pas de cet avis, il lui fit savoir qu’il n’y avait qu’une seule confiance. - Lorsque l’oeil quitte sa cavité, il devient incontrôlable. nous dit l’adage. L’araignée et sa famille abandonnèrent leur nourriture habituelle pour consommer de la viande de vache. Ils en décapitaient une tous les deux jours et le troupeau diminuait à vue d’oeil. La femme de l’araignée étant excessive elle ne put se contenir : - Comment en es-tu arrivé à cette situation ? - Mange , tais-toi et cesse ton hypocrisie car maman m’a toujours dit : ne dévoile jamais tes secrets, ne montre pas à ta femme que tu l’aimes. lui répondit l’époux. Les jours passaient et les animaux ne se comptaient plus que sur les doigts de la main. Quant au chien trés prévoyant de son état, il veillait nuit et jour sur son troupeau qui avait tellement grandi qu’il devenait à son tour incontrôlable. Sa femme vint un jour lui parler de l’aisance de la famille de l’araignée et le traiter d’avare, d’inconscient et d’insensé. - On dit souvent que le silence n’est pas un oubli. L’éléphant fit venir ses bergers et des sages pour la remise de leurs dûs. La place choisie ne pouvait pas contenir le troupeau du chien. Par contre l’araignée n’avait ramené que deux boeufs comme troupeau. L’éléphant leur dit : - A chacun appartient ce qu’il possède. Depuis le chien est resté bon berger et l’araignée confuse décida désormais de vivre toujours cachée.