Traité d'éducation - Livre 3 Récit du pays des hommes intègres

Entre mythe et réalité

Page 157 : Récit du pays des hommes intègres

157 Pendant ce temps le lièvre s’était occupé de la viande et en avait mangé une grande partie. La hyène revint en boitillant, chargée de son fagot de bois et ne se donnant même pas le temps de déposer sa charge elle s’exclama : - Tu as mangé ma viande en mon absence ?! Le lièvre répondit : - Attends que je t’explique. Ce n’est pas moi , c’est le lion qui est passé par ici et à mangé une partie de notre viande. - Mais où sont ses traces ? Tu vas me le payer petit filou, tu vas me le payer ! rétorqua la hyène furieuse. Alors elle attacha solidement le lièvre et mangea goûlument le reste de la vache. A la fin du repas elle emmena son prisonnier chercher des pointes de brochettes afin qu’il compensât par sa propre chair la viande perdue. Elle le poussa contre un arbre et lui donna une hache afin qu’il taille les brochettes. Le lièvre toujours aussi rusé, s’arrêta de couper et prétant l’oreille s’écria : - Je te réponds vas-y ! L’hyène furieuse le somma de continuer son travail, mais le lièvre lui dit : - Le lion me demande si par hasard, je ne t’aurais pas vue ? La hyène répondit : - Je ne suis pas là et tu ne m’as jamais vue ! Du haut de l’arbre où il était monté précipitammant le lièvre s’écria : - Oui elle est là, sous moi, d’ailleurs je coupe des pointes de brochettes pour elle. En entendant ces mots la hyène pris ses pattes à son cou et le lièvre s’en retourna en bondissant, fier de son exploit.