174 Le captif dit au chef que la jeune fille qu’il convoitait ne pourrait pas venir car elle était tellement pauvre qu’elle demeurait nue tout le temps. Il donna au captif pour la fille un boubou en «Lesso», qui était un boubou trés riche à l’époque. Le captif s’en alla trouver la jeune fille et lui donna le boubou. Le chef était à ses côtés. La fille sortit de sa case en séko. Le chef la trouva tellement belle qu’il la demanda en mariage. Pendant tout ce temps, sa mère était partie quémander du son au village. A son retour, elle aperçut le cheval du chef. Trés contente, elle se mit à danser. Arrivée à la maison, le captif lui expliqua les choses. La mère accepta et dit au chef qu’elle était trop pauvre pour célébrer les cérémonies du mariage. Le chef dit que cela n’était pas un problème, il s’en chargerait. Les cérémonies ont été célébrées avec les gens de la famille et tout le reste du village. Le chef emmena sa femme chez lui. La mère de celle-ci lui prépara de petites boules de son avec les feuilles de «hasso», arbre dont les feuilles se mangent en temps de disette. Elle les mit dans ses coussins pour lui rappeler son état ancien qui était la pauvreté. - Sois patiente, comporte-toi bien avec ton mari, c’est cela la vertu féminine. Pour finir, le chef chassa toutes ses autres femmes et la garda seule auprés de lui. - Dites aux jeunes filles mariées que la vertu est toujours payante. Gassin - mai, juin 2007 - La leçon aux jeunes filles mariées