160 Elle aussi fut subjuguée par le spectacle qu’elle découvrit. Ne résistant pas elle se mit à danser comme toutes les autres. Le roi, hors de lui dit alors au chef de ses esclaves : - Va, avec ton coupe-coupe et n’hésite pas à leur couper la tête. C’était ne pas connaître la force envoûtante de la musique de l’écureuil. A son tour le chef des esclaves rentra dans la danse, au risque de sa vie, tant la fête était belle. Le roi n’y tenant plus se rendit sur place et découvrant le spectacle, la joie des danseurs et des danseuses, il ne put lui-même résister et se lança dans la danse en proclamant que c’était sa danse et qu’il fallait lui laisser la place. Il dansa ainsi fort longtemps, sous les yeux amusés de ses sujets, jusqu’au moment où l’écureuil, avec sa guitare, sauta et se plaça devant lui en disant : - Voila, seigneur, je te l’avais bien dit, une journée s’est passée et tu n’as toujours pas mangé ! Le roi, vexé et trés en colère, se rua sur lui en l’insultant. Mais l’écureuil vif comme l’éclair, s’enfuit et disparut dans les arbres. Il faut retenir de cette fable que rien n’est impossible ! Texte de Haouza Gassin - mai, juin 2007 - Le Roi et l’écureuil