Education à la santé à l’école élémentaire : Dans une classe de CM2 de 60 élèves à MARKOYE, une journée spé- ciale de sensibilisation à l’éducation à la santé a été rendue possible par l’engagement personnel de Mr l’inspecteur du premier degré. Comme nous l’avons noté dans notre introduction, nous nous sommes attachés à permettre l’expression des représentations mentales des nombreux élèves en favorisant un travail en groupes de 4 à 6 élèves. Il suffit pour rendre possible ce type d’organisation d’inviter les élèves du banc de devant, à se tourner, pour se retrouver face aux camarades qui sont habituellement derrière. Cela n’entraîne pas beaucoup de dérangement pour le groupe classe. Méthodologie : Les élèves sont invités à réfléchir en groupe sur : • C’est quoi pour vous la santé ? • Comment devient-on malade ? • Que faut-il faire pour se protéger ? ». Après 1⁄4 d’heure de réflexion commune l’enseignant cherche à faire la synthèse de ce « bourdonnement », en favorisant le « ques- tionnement réflexif » de ses élèves. Il ne s’agit pas de questionner les enfants pour obtenir un type de réponse bien précise, mais d’accueillir au contraire toutes les expressions que favorise ce questionnement ouvert en stimulant les échanges : “ Ibrahim, vient de dire ceci, qu’en pensez-vous ?... peux-tu préciser, Ibrahim, pourquoi tu dis cela ? “ ... et ainsi de suite. Le questionnement réflexif n’est pas la tradition- nelle méthode interrogative qui est fermée et ne tolère qu’une seule réponse.Après cette expression des représentations mentales, l’enseignant, à par tir de cette synthèse, invite la classe à construire, à partir de grandes cartes représentant les différents éléments du chemin qui conduit à la diarrhée, l’histoire du village sale et celle du village propre (démarche identique à celle utilisée pour la population générale et développée plus haut).