L’analyse de la démarche proposée nous a permis d’élaborer progressivement la mo- délisation, le schéma dynamique de l’acte de parole que nous venions de vivre. Nous vous proposons le processus de construction. • Nous nous sommes posé les questions : 1 - « De quoi parle-t-on ? » Nous avons désigné cette interrogation sous le concept de «Référent». Le référent choisi ce jour là était : Philosophie. 2 - « Avec quels mots ? » - Tout d’abord en silence et par écrit, puis oralement, des mots ont été écrits puis formulés suivant une expressivité corporelle donnée (gestes, rythme, accentuation, intonation, mimiques...). Ces mots, écrits ou prononcés, sont des «Signifiants». Ces signifiants ont donc une double apparence : le mot lui-même qui est l’expression du « langage digital » et l’expressivité corporelle qui elle est la manifestation non verbale ou « langage analogique ». Ce lan- gage non verbal ou analogique doit mobiliser notre attention car il révèle une partie importante du sens du mot employé par son auteur. 3 - « Qui veulent dire quoi pour moi ? » - Pour KORZIBSKY*:« le mot n’est pas la chose»,« la carte n’est pas le territoire».Si nous voulons savoir véritablement ce que chacun veut dire en choisissant tel ou tel mot alors il faut que nous prenions le temps, comme nous l’avons fait dans l’atelier, de dialoguer pour saisir le « Signifié », la représentation mentale qui sous-tend le mot employé. Si nous prenons ce temps alors nous découvrons que des malentendus, des quiproquos, voire des contre-sens et donc des conflits en puissance auront été évités. * Michel SAUCET La sémantique générale - RETZ