C’est un exercice d’explicitation, de dialogue, de respect du point de vue de l’autre. Il ne s’agit pas de débattre, d’avoir raison mais de comprendre ce que l’autre a voulu dire, « le mot n’étant pas la chose ». Ce moment d’échange est décisif pour aller à la ren- contre des représentations mentales des participants qui témoignent de leur sensibilité, de leurs interrogations, de leurs obstacles, voire de leurs blocages. 3éme temps : catégorisation. Il s’agit de rechercher dans le contenu du champ sémantique qui s’est déployé au tab- leau les grandes catégories qui architecturent la pensée du groupe. Nous voyons alors apparaître les différents référentiels qui structurent la réflexion. Cette activité permet de regrouper l’ensemble des mots en quatre ou cinq catégories, qui pourront devenir, suivant le thème et l’objectif du brainstorming, l’objet de projets coopératifs. Exemple : Référentiel économique - Référentiel politique - Référentiel psychologique Référentiel philosophique ... etc. Cette recherche des référentiels est importante car elle permet de voir comment nos interlocuteurs « ponctuent » leurs échanges. Cela permet souvent d’éviter des malentendus, des quiproquos. Puis nous quittons le contenu des échanges, pour nous intéresser à la démarche, à la manière dont les choses se sont déroulées. Cette position « méta », deuxième niveau de la démarche-chemin, qui donne du recul, de la hauteur, nous aide à réaliser un schéma dynamique, à « mo- déliser » notre démarche. Cette modélisation de la démarche est en fait la théorisa- tion du discours pédagogique. Car comme l’affirme Henri Atlan, psycho-généticien de renommée internationale : « En Biologie - nous pourrions ajouter en pédagogie - il n’y a pas de théorie, mais des discours que nous pouvons modéliser. C’est l’efficacité, la pertinence de ces modèles dans leur application concrète qui valident les discours*.» * Henri ATLAN Conférence donnée à l’I.N.R.A.