Education à la santé au collège : Comme nous le notions dans les chapitres précédents, l’approche de la sensibilisation et/ou de l’éducation à la santé est la même quelque soit l’âge des personnes concernées. Il s’agit de mobiliser chez elles leurs représentations mentales et leurs capacités réflexives à partir d’un questionnement précis, de supports d’images suggestifs et d’un dialogue entre pairs qui stimule l’élaboration de solutions aux problèmes posés. Au collège de MARKOYE tout commence par la mobilisation de l’équipe pédagogique par le directeur du collège et sa volonté d’inscrire, dans le projet d’établissement, les projets coopératifs d’éducation à la santé. Cette attitude est le gage d’une conscience collective des enjeux de la prévention en matière de santé. En présence de Mr le directeur du collège et du professeur des sciences de la vie et de la terre, nous avons proposé à une classe de 4ème de 70 élèves de réfléchir ensemble au problème de la santé, de la maladie et de la prévention. Méthodologie : Ce questionnement collectif a pris la forme, avec ces adolescents, d’un brainstorming, qui est une autre forme d’animation pédagogique pour sus- citer un questionnement réflexif. Sur le mot inducteur « Santé », chacun est invité, en silence, à venir écrire le mot qui lui vient à l’esprit s’agissant de la santé. Un même élève peut écrire plu- sieurs mots. Puis, toujours en silence, l’animateur demande de souligner les mots avec lesquels les élèves sont d’accord, puis, dans une 2ème phase, de rayer ceux avec lesquels ils sont en désaccord. Après ce temps d’écriture en silence, succède un temps d’explicitation : - “ Qui a écrit, tel mot, pourquoi ? - Qui l’a rayé ? Pourquoi ? - Qui l’a souligné ? Pourquoi ? ” Ce moment d’échange, dans un climat d’écoute et de respect de la parole de l’autre est essentiel pour aller à la rencontre de l’autre et de ses représentations mentales.La démarche peut ensuite se poursuivre, comme à l’école primaire, par un travail collectif sur le chemin des microbes et les barrières possibles, gage d’une connaissance suffisante des modes de transmission et des moyens de lutte pour les différentes maladies. Ce stade d’appropriation étant acquis, que ce soit en milieu scolaire ou avec la popula- tion générale, il convient alors d’engager la réflexion collective sur ce qui peut changer localement.