Traité d'éducation - Livre 2 L'eau partagée livre II

Essai de théorisation

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Les déchets constitués de matière plastique sont de plusieurs natures : - Les bidons de moyenne ou grande capacité : généralement résistants, ils sont le plus souvent réutilisés et ne constituent des déchets que lorsqu’ils sont percés. Leur élimination pose alors problème car, très faiblement bio dégradables, ils ne disparaissent naturelle- ment que très lentement. Là aussi, l’intérêt d’une collecte et d’un recyclage mérite d’être étudié, sachant toutefois que la réutilisation locale par les artisans semble plus difficile que pour les déchets métalliques. A défaut de recyclage économiquement possible localement, le brûlage peut être envisagé sur des terrains à l’écart des zones habitées : un tel mode d’élimination doit être organisé collectivement pour éviter la multiplication des zones de brûlage et en optimiser les conditions (surveillance lors du brûlage pour éviter les incendies, choix des conditions atmosphériques les plus adaptées...). - Les bouteilles sont le plus souvent réutilisées jusqu’à ce qu’elles soient percées : ar- rivées à ce stade, leur élimination est tout aussi problématique que celle des récipients de plus grande capacité et il y aurait également intérêt à les inclure dans une démarche de collecte suivie de recyclage ou de brûlage. - Les sacs d’emballage : de plus en plus répandus et de mauvaise qualité, ils devien- nent très rapidement inutilisables. Leur abandon sans précaution dans l’environnement est source de nuisances et de risques pour les animaux. Leur brûlage diffus constitue également des sources de pollution atmosphérique et contribue aux émanations per- manentes d’odeurs et de substances toxiques dans les zones habitées. Des techniques de recyclage ont été localement testées et mises en œuvre, permettant la fabrication d’objets utilitaires courants et adaptés aux besoins locaux. Il faut promouvoir leur gé- néralisation dans la mesure où, au-delà de leur intérêt sanitaire, elles constituent une ressource économique locale qui peut se développer. - Les déchets liés aux activités de soin : de nature très diverse, ces déchets ne doivent pas être disséminés dans l’environnement car ils présentent des risques sanitaires importants (risques de piqûres ou de coupures susceptibles de transmettre diverses maladies telles que le SIDA, résidus de produits médicamenteux toxiques...).A défaut d’une collecte pour élimination dans une ville plus importante dotée d’un centre de soin ou d’un hôpital mieux équipés, ces déchets doivent être centralisés au niveau du centre de santé et brûlés dans un lieu unique réservé à cet effet, sous la surveillance du personnel de ce centre de santé.