Préambule Dans l’exposé des impératifs d’un partenariat harmonisé nous avons montré que le ciment fédérateur, au-delà de l’estime et du respect mutuel des compétences de chacun était d’élaborer une approche concertée, harmonisée et partagée de l’action pédagogique. Pour tisser ce « fil rouge » de nos actions nous nous sommes interrogés sur l’existence d’une théorie en pédagogie qui fasse autorité. Cette question faisait étrangement écho à celle, que posaient à peu prés à la même époque, des ingénieurs de l’INRA (institut national de recherche agronomique) à Henri Atlan éminent bio-généticien et membre du comité d’éthique. Y – a-t-il en Biologie une ou des théories qui s’imposent à nous et doivent orienter précisément notre évolution ? « On peut en effet se demander ce qu’est une théorie biologique. Je ne sais pas si l’on dispose de théories biologiques. Il existe des discours biologiques, qui organisent, réunissent des observations... Il faut donc réunir dans une même image abstraite, dans un schéma, un modèle, ce qui provient d’observations au départ différentes, parce que produites par des techniques différentes. C’est cette représentation abstraite (modélisation), schématique et synthétique à la fois, résultant de l’intégration d’informations provenant de techniques différentes, qui joue en quelque sorte le rôle de la théorisation... Je crois que l’on peut résumer la situation en disant qu’il n’y a probablement pas de vraies théories en Biologie, qu’il ne peut y avoir que des modèles. Ce sont la pertinence et l’efficacité de ces modèles qui valident le discours ».