implicite ou explicite avec le paysage. Que nous soyons observateurs ou acteurs c’est toute notre personne, en tant que sujet, qui est engagée dans ce « donner-recevoir » Recevoir des informations, des signes, des indicateurs, donner de l’énergie, des actions, des comportements, des attitudes...La richesse, le dynamisme, l’efficacité de cette respiration ou sa faiblesse peuvent être révélés par la qualité de notre CRI. Le paysage avant d’être lu et interprété, est vécu : il donne à voir, à entendre, à sentir, à toucher, à goûter...Tous nos sens, bien avant nos mots, nos idées, nos à-priori participent à sa construction. Tout un écheveau complexe de sensations, d’images nous assaille dans la contemplation comme dans l’action. Mais nous pouvons tout à fait bien les ignorer. Regarder sans voir, sans rien entendre, accaparés par un tohu-bohu intérieur ou une rage de nommer, de connaître, et ainsi ne rien goûter de cette infinie variété de couleurs, de nuances, de formes, d’odeurs, de saveurs, de bruissements... Etrangers à ce qui nous entoure nous pouvons, enfermés en nous-mêmes, manquer cette rencontre, ne pas la vivre, ne pas échanger avec cet environnement, pire encore, l’agresser. Nous vous proposons un tableau qui récapitule sommairement, entre ces deux modalités extrêmes d’appropriation du paysage, les obstacles qu’il faut surmonter et les outils qu’il faut construire et mettre en œuvre pour être fidèles à notre statut d’humain conscient de ses responsabilités et sensible à la beauté de la nature. Notre tableau à double entrée prend en compte les trois modes de lecture du paysage : le vécu spontané, le vécu conscient et le vécu sensible. Ces trois modes peuvent mobiliser positivement notre potentiel de capacités ou souffrir d’un déficit de ce potentiel et d’une appropriation négative du paysage.