Traité d'éducation - Livre 2 L'eau partagée livre II

Essai de théorisation

Page 32 : L'eau partagée livre II

Les réponses à ces trois questions, font naturellement écho au triple, questionnement qui préside à toute action pédagogique parce qu’elles en sont : Le questionnement didactique : Comment s’architecturent et se structurent les savoirs, les savoir-faire et les attitudes que l’on veut enseigner? - Le questionnement méthodologique : Quelle est la meilleure organisation du travail ici et maintenant pour atteindre mon objectif ? - le questionnement motivationnel : Quelles sont les conditions relationnelles les plus favorables à l’implication de chacun dans son apprentissage pour que celui-ci devienne son propre projet ? La mise en œuvrese fait à deux niveaux : - celui de l’objectif ou des objectifs d’enseignement qui relève de la seule compétence de l’enseignant - celui de l’objectif ou des objectifs d’éducation qu’il partage avec les intervenants extérieurs dans la cadre du projet. Pour les sorties de terrain l’objectif d’éducation sera formulé ainsi : « dans tel contexte pédagogique, l’élève est capable seul, ou avec d’autres, de résoudre telle situation - problème ou telle tâche ». Cette formulation induit que la modification comportementale attendue sera l’expression de l’évolution de la ou des compétences mises en œuvre dans la situation d’apprentissage.La situation-problème conçue avec cette exigence didactique et méthodologique sur le terrain l’est à plus forte raison en classe.Le contexte éducatif étant bien défini (il témoigne de la coordina- tion étroite qui existe entre l’enseignant et l’intervenant extérieur) la situation d’apprentissage est finalisée, c’est à dire mise en perspective de sens pour les élèves. Cette finalisation, comme nous l’avons vu dans la charte, peut se faire soit « par l’amont » si elle fait référence à une situation vécue antérieurement, soit « par l’aval » si elle correspond pour les élèves à un projet d’évolution personnelle, de conquêtes en terme de savoirs, savoir-faire ou attitudes. Cette finalisation qui donne sens à l’activité et à l’école est un puissant facteur de motivation et ce d’autant plus qu’elle s’inscrit dans un contrat d’apprentissage personnalisé dans lequel l’élève est partie prenante du projet d’action. Le projet étant alors son projet il mobilise toute son attention pour résoudre la tâche dans des conditions optimales d’efficacité. C’est son intention d’action qui met alors en synergie capacités et compétences.