Le voyage au cœur d’un village du Sahel africain proposé aux élèves poursuit de nombreux objectifs il met à profit la confrontation des élèves à une réalité en totale rupture avec leur vécu pour favoriser leur questionnement et une prise de conscience sur les enjeux planétaires de la gestion de l’eau des populations qui manquent d’eau, qui sont frappées par des maladies liées à sa mauvaise qualité et qui sont obligées de quitter leur village émigration climatique des villages et régions entières menacées de disparition par l’avancée du désert Il leur permet de découvrir toute la richesse humaine, sociale et culturelle de cette région sahélienne, avec ses jeux d’enfants, ses activités économiques, ses fêtes, sa nourriture, ses costumes Il tourne résolument le dos à une approche misérabiliste pour au contraire mettre en lumière la vitalité et la dignité des villageois sahéliens, malgré toutes leurs difficultés Il cherche à mobiliser des sentiments de fraternité, de solidarité et leur donne la possibilité de les mettre concrètement en œuvre à travers l’exposition de fin d’année qui va leur permettre de recueillir des fonds pour soutenir les projets de développement des villageois de Markoye On voit bien que l’eau partagée est un projet d’éducation à l’environnement qui cherche à former des citoyens de la planète capables de comprendre et de mettre en œuvre les nécessaires solidarités pour que l’aventure humaine puisse durer. Il permet la rencontre et les échanges avec les habitants de Markoye notamment pendant l’exposition de fin d’année Il favorise la compréhension des autres dans leurs différences et constitue ainsi un moyen d’éducation à la diversité culturelle Grâce à l’isomorphisme de l’approche systémique du territoire des Maures et de celui de Markoye, les élèves peuvent utiliser les outils de connaissance qu’ils ont développés au cours de leurs expériences de terrain pour comprendre les phénomènes observés dans le village sahélien et son environnement le cycle de l’eau, les relations intimes entre l’eau, les sols et la végétation, l’érosion, les ressources souterraines, les puits et les forages Cette pédagogie de la rupture permet aux élèves de prendre la mesure réelle des enjeux vitaux liés à l’eau qu’ils ont tendance à oublier dans le confort d’un robinet qu’il suffit d’ouvrir Cet autre regard devrait susciter chez eux des comportements plus responsables vis à vis de l’eau de leur région