Réflexions tirées de l’expérience du groupe agriculture Les élèves sont très inhibés et n’osent pas prendre la parole devant les adultes. Lorsqu’on leur demande de donner leur définition de l’agriculture, on s’aperçoit rapidement qu’ils recherchent des réponses scolaires, écrites dans des livres, parce qu’ils pensent que ce sont celles qu’attendent les professeurs et les adultes présents. Il est donc préférable de chercher à permettre aux élèves d’exprimer leur propre vécu. L’un d’eux indique qu’il lui arrive d’accompagner le bétail en brousse. Il lui est demandé de raconter le déroulement de ses journées de sortie en brousse, ce qu’il fait avec de nombreux détails. Ainsi est-il possible de bâtir des définitions de l’élevage et plus largement de l’agriculture à partir des témoignages des élèves. Cette démarche clairement affirmée au colloque de Cogolin, qui consiste à partir de l’endroit où se trouvent les élèves, est fondamentale pour permettre la construction personnelle des compétences Si je veux réussir à accompagner un être vers un but précis, je dois le chercher là où il est et commencer là justement là S.Kierkegaard On est parti de la situation de solitude du berger qui permet à l’élève de découvrir et d’explorer sa relation avec l’environnement. Dans un deuxième temps l’expérience collective du groupe permet le dialogue des ressentis l’oralisation des expériences Ainsi l’utilisation du rapport au groupe devient une technique pédagogique inspirée de la vie traditionnelle Extrait de l’article deThierry PARDO sur l’ethno pédagogie revue L’encre verte Au cours des différentes réunions les filles se tiennent très en retrait Un des moyens de susciter leur participation est de leur proposer de prendre en charge une activité très concrète du groupe prendre des photos, enregistrer avec un magnétophone Ainsi, chaque membre du groupe se voit confier une responsabilité de manière à se mettre en situation d’acteur, à acquérir le statut d’interlocuteur valable affirmé au cours du colloque de Cogolin