Saint-Tropez Un nom mythique qui fait rêver les touristes du monde entier et qui attire chaque année un peu plus de monde Au cours des trente dernières années la population permanente et les consommations d’eau de la corniche des Maures ont triplé. Mais la plus grande difficulté réside dans le caractère très saisonnier de la fréquentation touristique. En effet, c’est pendant la période sèche d’été que l’afflux de visiteurs multiplie la population par cinq et la demande en eau par six.Ainsi, alors que la consommation d’un jour moyen de janvier est de l’ordre de 14.000 mètres cubes, celle du jour de pointe d’été atteint plus de 80.000 mètres cubes 80 000 000 litres Cela signifie que le syndicat des eaux, dans le cadre de sa mission de service public, a l’obligation de dimensionner tous ses ouvrages ressources, usines de traitement, réservoirs et réseaux de manière à assurer la satisfaction du besoin du jour de pointe Cette contrainte de gestion est nous allons le voir lourde en termes d’investissements et de coûts Elle exige aussi une approche prévisionnelle des besoins futurs Une gestion prévisionnelle, quantitative et qualitative de l’eau Grâce à des études appropriées, le SIDECM cherche régulièrement à anticiper l’évo- lution de la demande en eau à l’horizon des vingt années suivantes. A partir de ces données il définit les investissements et les outils de gestion qui lui permettront de satisfaire cette demande Une des réponses adaptées a consisté à diversifier les sources d’alimentation en eau de son territoire pour augmenter sa sécurité d’approvisionnement. Au moment de sa création le SIDECM disposait de la ressource en eau souterraine des nappes alluviales qui accompagnent les petits cours d’eau côtiers de la Mole et de la Giscle Cette ressource a suffi à satisfaire les besoins de la région jusqu’au début des années 1970 Mais avec le fort développement touristique de l’époque ces nappes littorales ont commencé à être surexploitées Cela a favorisé l’intrusion d’eau salée à l’intérieur des plaines mettant en danger la pérennité de la ressource d’eau douce et menaçant de stérilité la végétation et les cultures de la plaine alluviale Ce phénomène est une première illustration de la nécessité de partager raisonnable- ment l’eau entre nos besoins et ceux du milieu naturel