Pour la partie délicate de l’évaluation, qui n’est pas ici une évaluation sommative où l’on peut mesurer et noter, mais une évaluation formative, dans laquelle la prise de conscience des progrès et des obstacles rencontrés participe de l’apprentissage, je propose aux élèves de petits carrés de papier, pour qu’ils ne gaspillent pas et apprennent à économiser le matériel scolaire et la forêt papiers sur lesquels ils vont pouvoir dessiner une feuille comme ils le souhaitent, avec la seule consigne, qu’elle soit de la même couleur que la pierre de la vertu et qu’ils aient écrit leur nom dessus. Ces galets,trouvés dans la Durance,ont une belle couleur,surtout après avoir été vernis. Je n’avais pas décidé au début de leur donner des couleurs mais ensuite je me suis rendu compte que c’était bien de catégoriser. Je me suis également posé la question de savoir si les feuilles de différentes couleurs devaient être placées indifféremment sur tout l’arbre ou si, là aussi, il fallait attribuer à une branche et à sa ramure une seule vertu. En définitive si j’ai fais le choix d’affecter à une branche une vertu donnée c’est que nous pouvons voir ainsi d’un seul coup d’œil les conquêtes citoyennes des enfants et peut-être aussi l’équilibre ou le déséquilibre des investissements. A la réflexion, je pense aussi, que je pourrais prochainement, permettre aux enfants d’extraire de cet arbre collectif,leur arbre individuel.En effet une véritable démocratie participative suppose que l’effort collectif soit soutenu, étayé, dynamisé par l’évolution personnelle des citoyens Les enfants sont des citoyens en herbe