Après s’être repérés sur la carte en utilisant la même méthode que précédemment, les élèves observent et décrivent le lieu où ils se trouvent. Ils expriment et confrontent leurs dif- férentes représentations il y a beaucoup d’arbres leur couleur verte est plus claire on ne voit pas très loin il y a de la terre on voit les roches des sommets au dessus de nos têtes L’animateur suscite les échanges qui permettent d’obtenir une représentation commune de ce vallon humide et fermé. Fabrication de terre A l’aide des roches qu’ils ont gardées, les élèves sont invités à casser celle de leur choix. Ayant déjà testé leur dureté, ils choisissent vite de casser la roche tendre le micaschiste avec la plus dure le quartz. Ils s’installent sur un support solide et commencent à marteler le micaschiste jusqu’à l’obtention d’une poudre fine qu’ils recueillent dans leur main. Ils observent leur production à l’œil nu, puis à la loupe et décrivent ce qu’ils voient un mélange de paillettes de mica et de petits grains marrons. L’animateur leur demande ce qu’ils ont fabriqué. Certains répondent du sable, d’autres de la terre. Ils peuvent alors comparer le produit de la destruction de la roche avec un échantillon de terre prélevé sur le site pour constater qu’ils sont identiques. Cet atelier illustre bien l’approche corporelle incorporation de certains phénomènes, comme ici l’érosion, avant leur interprétation. Ayant compris qu’ils avaient fabriqué de la terre à partir de la roche, ils sont en droit de se demander qui dans la nature a pu fabriquer les grandes quantités de terre qui les entourent et qui occupent les espaces situés sous les arbres. Un lien peut alors être fait avec la première observation du paysage du matin. Ne manquant pas de suite dans les idées, certains évoquent la présence de géants ou d’habitants qui viennent casser les roches la nuit. Un nouveau débat est engagé les géants n’existent pas – il n’y a pas d’habitants dans cette forêt c’est peut être le vent, la pluie, le feu le vent ne peut pas casser les roches L’animateur propose alors aux élèves de souffler fort sur la poussière qu’ils ont gardé dans la main pour observer que le vent est chargé de nombreuses particules de poussière. Les élèves prennent à nouveau un morceau de micaschiste qu’ils maintiennent sur une roche inclinée du bord du chemin et qu’ils martèlent avec du quartz.Ainsi peuvent ils voir que les morceaux défaits et la terre produite descendent le long de la pente du rocher pour venir se déposer sur la partie plane qui se trouve à ses pieds méplat Ils peuvent ensuite jeter un peu de terre dans l’eau qui coule et voir qu’elle est transportée par le courant